PHOS

RÉSONANCES

arts visuels, numériques et multidisciplinaires

20 mai au 15 juin

Quartier général

RÉSONANCES prend la forme d’une résidence de création in situ pendant laquelle des artistes de La Matanie sont invité·e·s à créer une œuvre dans un lieu atypique. Le public peut suivre l’évolution de leur travail tout au long du processus de création, qui sera achevé lors d’un vernissage le 14 juin à 19h.

JL
Gilles Arteau
(en collaboration avec David Michaud)

Cette œuvre exploratoire prend appui sur un texte en cours d’écriture intitulé JL. Dans cette installation, le texte devient image, se présentant comme un objet lettriste. L’enregistrement du texte par des voix du public mène par superposition synchronisée à un brouhaha. Si possible, l’objet textuel devient un essuie-main à déroulement continu sur le bruit de fond émis par le public.

Gilles Arteau est un artiste multidisciplinaire. Son travail relève surtout de la poésie sonore et de la performance. Il a fondé plusieurs organismes et collaboré avec différents collectifs. David Michaud est un artiste de l’art audio qui a créé et contribué à de nombreuses œuvres, notamment avec son acolyte Boris Firquet.

VOIS-TU TOUJOURS LE CIEL QUAND TU TÉLÉPHONES?
Kallima

Cette œuvre évoque une cabine téléphonique publique, un objet en voie de disparition qui est au cœur de la démarche actuelle de l’artiste. Les passant·e·s sont d’abord invité·e·s à répondre aux questions de l’artiste dans un carnet, puis à laisser un message téléphonique avec leur cellulaire, et finalement, à utiliser un téléphone à cadran pour enregistrer des messages vocaux racontant le souvenir d’un appel marquant. De plus, l’artiste demande au public de lui transmettre des bottins téléphoniques qui s’accumulent pendant l’événement.

Sans s’y limiter, Kallima s’exprime via la photographie, l’écriture et le son. Elle souhaite entrer en communication autant avec le monde extérieur qu’avec son monde intérieur. Travaillant entre le réel et l’imaginaire, elle s’intéresse aux paradoxes puisque ses questionnements se rapportent à l’influence de l’époque sur ses limites. Elle détient trois diplômes en photographie, a passé une année aux Beaux-Arts (France) et vient de terminer le programme court de 2e cycle en Étude de la pratique artistique à l’UQAR.

IMPRÉGNATIONS
Léonie Therrien-Tremblay

Cette œuvre évolutive propose une approche performative du dessin, tant numérique que traditionnel. Le projet est inspiré d’une doctrine de la vibration selon laquelle le monde phénoménal se manifesterait par le son. Chaque jour, l’artiste traduit son expérience de la résonance des lieux par des esquisses, qui sont ensuite revisitées par des outils numériques, accumulant ainsi des traces des expériences vécues et ressenties pendant la résidence.

Léonie Therrien-Tremblay a étudié les Beaux-Arts (peinture et dessin), à l’université Concordia à Montréal et au College of Fine Arts à Sydney en Australie. Depuis 2022, elle ajoute l’art mural à sa pratique. Elle vit et travaille à Sainte-Félicité tout en enseignant le Yoga traditionnel.

À L’IMAGE DU TEMPS
Mathieu Savoie

L’installation recrée une chambre d’enfant des années 1990. Cette œuvre témoigne de souvenirs et du passage du temps par la juxtaposition d’enregistrements sonores sur bande magnétique analogique de la voix de l’artiste de l’enfance et de l’âge adulte. Par l’analyse du contenu fréquentiel et la représentation visuelle de l’intensité du signal audio, l’artiste rend visible ce que l’on ne voit pas généralement.

Artiste et photographe, Mathieu Savoie mène des projets qui se veulent rassembleurs, autour des relations interpersonnelles. Ses œuvres prennent la forme de photos, de vidéos, de collages, d’installations in situ ou encore audiovisuelles. Il porte entre autres une attention particulière à l’observation des comportements humains, à la recherche identitaire et aux singularités du quotidien.

ÉCHO
Yves Arcand

Par des projections de photographies du bâtiment intérieur et extérieur sur une surface sculpturale créée à partir des vestiges de la Co.Mode Verte, l’artiste révèle une vision singulière des lieux, flottant entre figuration et abstraction, telle une résonance visuelle de l’endroit. Le photographe expérimente ici de nouvelles techniques pour révéler la mémoire du bâtiment et l’imaginaire qui s’y rattache dans une approche plasticienne.

Yves Arcand est titulaire d’une maîtrise en arts visuels (MFA) de l’université Concordia et a enseigné la photographie pendant plus de trente ans aux niveaux collégial et universitaire. Son travail traite de la problématique nature/culture et des questions relatives à la représentation photographique des environnements.

DIALOGUE AVEC CASPAR DAVID FRIEDRICH : LA PRÉSENCE DANS LE PAYSAGE
Alain Lefort

L’artiste propose un dialogue entre l’approche particulière du paysage du peintre Caspar David Friedrich et sa propre démarche en photographie. Cette œuvre fait émerger une présence discrète depuis les berges, révélant les tensions entre contemplation, transformation et empreinte du vivant. Le public est invité à assister à certains moments de prise de vue.

Alain Lefort est à la fois photographe et réalisateur de courts métrages et films expérimentaux. Son travail a aussi fait l’objet de nombreuses publications. Il détient une maîtrise en arts visuels et médiatiques (UQAM) et une majeure en photographie (Concordia). Récipiendaire de plusieurs bourses, ses travaux figurent dans différentes collections privées et institutionnelles.

OÙ SE SITUE L’IN SITU
Sylvain Miousse

Cette œuvre florale et signalétique se décline à la fois sur le terrain de la Ferme citoyenne de La Matanie et sur le terrain de la Co.Mode Verte. L’artiste crée pour l’occasion de micro-jardins inspirés d’arrangements typiques des années 1960 et 1970, fabriqués à partir d’objets trouvés et recyclés, avec l’aide de Francine Desrosiers et Diane Lajoie.

Sylvain Miousse est l’un des fondateurs de la troupe de théâtre La Séance née au Cégep de Matane et devenue les Productions Recto-Verso. Sylvain est comédien, metteur en scène, performeur et jardinier aux Jardins de Métis sans jamais cesser d’être artiste.

LES RELIQUES ORDINAIRES
Nathalie Dion

L’installation présente des objets de la Co.Mode Verte porteurs de l’histoire intime et collective des lieux, tels des fragments de récits du passé. L’artiste construit un musée domestique fictif, à l’interstice entre le réel et le rêve, entre le souvenir et l’imaginaire, par la mise en scène d’objets trouvés et transformés, la photographie et la projection.

Formée aux Beaux-Arts à l’université Concordia au département de photographie, Nathalie Dion est une artiste et travailleuse culturelle impliquée dans le réseau des centres d’artistes autogérés du Québec depuis plus de quinze ans. Elle entretient une pratique artistique avec pour médium la photographie, la vidéo et l’écriture.

8 artistes de La Matanie

Yves Arcand · Gilles Arteau · Nathalie Dion · Kallima · Alain Lefort · Sylvain Miousse · Mathieu Savoie · Léonie Therrien-Tremblay